Comment survient le déclic pour se reconvertir ?
Comment survient le déclic pour se reconvertir ?
Aujourd’hui, je vais vous parler d’un moment fondamental dans le processus de reconversion.
Quand j’ai découvert cela, j’ai été sidérée. Ce concept explique pourquoi toutes les personnes qui souhaitent se reconvertir ne le feront pas 🤔
Et ce n’est pas parce qu’elles en sont incapables. Mais juste qu’elles ne sont pas prêtes.
Alors si vous faites partie de ces personnes qui n’aiment plus leur travail et qui se posent la question depuis un moment de changer de métier, cet article pourrait bien vous donner des clés de lectures très utiles !
Le déclic survient à la 3e étape d’un processus qui en compte 5. Et pour certaines personnes, il n’arrivera jamais.
Je vais vous expliquer cela en détail dans cet article.
Mais avant, je voudrais vous dire que quand vous avez compris cela :
- Vous pouvez identifier où vous en êtes dans ce processus et ne plus perdre de temps avec vos hésitations (« je me reconvertis ou pas ? »)
- Vous savez reconnaître le déclic et comprendre ce qu’il vous pousse à faire
- Vous savez quoi faire pour le provoquer et enclencher enfin votre reconversion, tout en respectant votre propre rythme
Voyons donc plus en détail le processus du déclic.
Tout d’abord, un peu d’étymologie (j’adore ça depuis toujours !) :
« Le déclic est un terme issu de la mécanique. Il désigne le ressort ou le crochet qui, étant retiré, fait qu’une machine entre en mouvement » (Littré).
Si on le transpose au contexte de la reconversion, on comprend que le passage à l’action (donc la décision de changer) est lié à un facteur déclencheur externe à la personne. Comme le crochet est extérieur à la machine.
De nombreux reconvertis se rappellent du moment charnière qui a engendré leur passage à action. Pour moi, c’était lors d’un retour des vacances d’été. J’étais la première revenue au bureau et seule toute la première journée de reprise.
Pour certains, le déclic arrive après des années d’insatisfaction professionnelle, ou bien il est le résultat d’une vocation contrariée. On avait envie de faire quelque chose et on n’a pas pu. C’est mon cas également. J’avais toujours eu envie de suivre des études de psychologie, mais j’avais été découragée au lycée par les professeurs et l’entourage qui me disaient que c’était bouché (et que ce serait dommage de gâcher mon potentiel alors que j’étais une élève brillante et en tête de classe). J’avais préféré les écouter et « ne me fermer aucune porte ».
Pour d’autres, le déclic arrive suite à la fameuse crise du milieu de vie. Vers la trentaine ou la quarantaine, on se dit que ce n’est plus possible. Ou enfin, une situation personnelle difficile comme un deuil, un accident, une séparation ou une maladie va faire office de déclencheur. Ces situations de la vie indiquent que certaines choses doivent être réajustées, comme la vie professionnelle.
Enfin, le déclic peut aussi arriver suite à une rencontre, une opportunité qu’ils sauront saisir ou encore l’absence de débouchés dans leur domaine qui les conduira à faire le choix de lancer leur projet.
Le déclic peut donc arriver d’un coup ou être le fruit d’un processus plus lent et diffus. Dans ce cas, pas d’Eureka à l’horizon mais à force de réfléchir, l’évidence apparaît et on sait qu’on va faire le pas de changer de situation professionnelle.
Les 5 étapes du déclic pour se reconvertir
Catherine Négroni est sociologue et maître de conférences à l’université de Lille, spécialiste des reconversions professionnelles volontaires.
Lors d’une étude sur le sujet[1], elle a interrogé des dizaines de personnes. Elle a observé que toutes, quelle que soit leur catégorie socioprofessionnelle, leur sexe ou leur genre, passaient par les 5 mêmes étapes :
Voyons donc ces 5 étapes en détail
Étape 1 – La vocation contrée :
Le métier occupé n’est pas (ou plus) celui pour lequel vous êtes fait aujourd’hui. Et ce, même si vous n’avez pas de vocation clairement définie. Vous vous retrouvez à faire un job sans trop savoir pourquoi, et vous occupez une place qui n’est pas la vôtre. Conséquence : vous n’êtes pas aligné, ni en phase, ni en cohérence avec vous-même.
Étape 2 – Le désengagement :
Peu à peu, vous vous impliquez de moins en moins dans le travail. Un détachement s’installe, que vous en soyez conscient ou pas. Les causes peuvent être multiples : l’organisation du travail mise en place par l’entreprise, une ambiance difficile avec les collègues ou la hiérarchie, le fait de participer ou non aux décisions de la vie dans l’entreprise…
Étape 3 – La phase de latence :
C’est le temps du questionnement. Est-ce que je le fais ou pas ? Je tente la reconversion ou je reste à ma place ? Je me fais accompagner ou pas ? je prends le risque de changer ou pas ?
Phase charnière pour le déclic : certaines personnes vont composer avec la situation et aménager leur relation au travail. D’autres vont renoncer à cause de l’incertitude liée au changement ou au coût du projet. Dans ces deux cas, le processus s’arrêtera là et il n’y aura pas de changement d’activité ni de reconversion.
Pour passer à l’étape d’après, il va falloir renoncer à cette phase de latence. Malgré les hésitations, les peurs ou les doutes, le désir de s’accomplir est supérieur et donne la motivation et le courage de passer à l’étape suivante.
Étape 4 – La bifurcation :
C’est ici que le déclic va avoir lieu. L’engagement dans un coaching de reconversion ou dans le nouveau projet va être acté. C’est le fameux moment où on se dit « J’y vais », « Je le fais ».
Dans la plupart des cas, cette prise de décision est liée à un événement déclencheur important. Une rencontre significative, un événement qui conforte dans la voie à suivre, une synchronicité particulière… Quoi qu’il en soit, c’est à cette étape que la bascule s’opère.
Étape 5 – Le réengagement dans un nouvel emploi :
Après la décision, rien ne va plus arrêter la machine ! La force de la motivation est telle que la personne va enclencher et réaliser sa reconversion.
En prenant connaissance de ce processus, vous pouvez donc repérer où vous en êtes.
Pour que se produise de déclic, il faut passer ces étapes. Mais cela peut prendre plusieurs mois à plusieurs années chez certaines personnes. Avec parfois des allers-retours entre les 3 premières étapes.
Le déclic, la face émergée de l’iceberg
Avant l’émergence, du déclic, un certain temps va s’écouler, pendant lequel des processus invisibles préparent son apparition.
La phase de latence qui précède le déclic joue donc un rôle décisif. C’est durant ce moment que se construit la décision. En souterrain. En apparence, rien ne se voit. C’est un temps de flottement. On peut connaître des moments d’hésitations, alterner le « j’y vais / j’y vais pas », sans que rien ne se passe concrètement.
Si c’est là où vous en êtes en actuellement, ce moment est inconfortable et probablement accompagné de sentiments anxieux. Vous vous sentez « entre deux », vous n’avez plus vraiment de place et vous vous retrouvez assaillie de doutes qui peuvent expliquer la difficulté à « sauter le pas »[2].
Tant que vous n’avez pas décidé de changer quelque chose à la situation (donc tant que vous n’avez pas passé l’étape 3), ce n’est pas la peine de vous faire accompagner dans votre reconversion. Ce ne sera pas le bon moment, vous n’êtes pas prête. Attendez d’être à l’étape 4.
En revanche, si la phase de latence dure plus de 6 mois, nous vous recommandons de vous positionner. Soit reconnaître sans jugement ni culpabilité que la reconversion n’est pas une option pour vous. Cela libèrera de l’espace psychique et vous pourrez mettre cette énergie à profit d’un autre objectif qui vous tient à cœur. Soit décider que vous allez vous donner les moyens de trouver l’activité qui vous correspond et d’enclencher votre reconversion.
Nous recommandons d’être coachée si cela vous paraît trop compliqué. Seule, il est parfois difficile d’arriver à faire taire les petites voix qui vous empêchent de vous réaliser. C’est pour cela que notre méthode d’accompagnement se veut holistique. Elle vous permet non seulement de trouver le projet de reconversion qui vous correspond (la base !) mais aussi et surtout d’avoir confiance dans votre projet.
Voilà pour la leçon du jour. C’est très subtil et pourtant essentiel alors que je n’en entends jamais parler par les professionnels de la reconversion.
Si vous comprenez cela et que vous l’appliquez, vous faites un pas de géant pour pouvoir enclencher votre reconversion.
Pour terminer, j’ai une question pour vous : Avez-vous trouvé votre projet de reconversion ?
Si vous voulez accélérer et que vous pensez que c’est le moment pour vous de vous faire accompagner pour le trouver, laissez-nous (avec mon équipe) prendre connaissance de votre situation actuelle et voir si nous pouvons vous aider.
La mission de Dessine-moi une Carrière est d’aider les personnes à trouver l’activité qui VOUS correspond – sans avoir peur de vous tromper de voie !
De nouvelles places se libèrent pour être accompagnée prochainement.
Si vous souhaitez nous faire part de votre situation et bénéficier d’un regard extérieur neutre et bienveillant sur ce que vous vivez, nous ouvrons 5 créneaux pour des séances diagnostic chaque mois dans notre agenda.
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[1] Présentée lors du colloque « Changer de métier : enjeux, risques et opportunités » organisé par le Conseil d’orientation pour l’emploi en 2013.
[2] Catherine Négroni, Ingrédients des bifurcations professionnelles : latence et événements déclencheurs, https://www.cairn.info/bifurcations–9782707156006-page-176.htm
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Je suis Marjorie Llombart, la fondatrice de Dessine-moi une Carrière, cabinet expert en reconversion professionnelle depuis 2013.
J'ai créé le coaching de reconversion holistique™ pour permettre aux femmes en quête de sens de trouver l'activité qui leur correspond (même si elles sont perdues entre plusieurs idées et qu'elles ont peur de se tromper).
Avec mon équipe, nous avons accompagné des centaines de femmes dans leur reconversion grâce à cette méthodologie innovante !
Vous pouvez découvrez cette méthode originale ici.
Au plaisir de vous aider